Certains participants ou même certains
" Maîtres " de " Séminaires intensifs vers
l’illumination " se posent la question de l’intégration,
dans leur vie quotidienne, des " réponses " qu’ils
rencontrent au cours de ces séminaires. Le texte suivant leur
est dédié. Il ne traite qu’un aspect de cette vaste
question et de façon très imparfaite.
Au cours de ma vie certains " évènements
" se sont traduit par une expérience surprenante : une perception,
un sentiment et un comportement radicalement différents de ceux
dont j’ai l’habitude. Il me semblait alors que je m’éveillais
d’une sorte de transe hypnotique et " percevais " enfin
la réalité ultime de toutes choses. Ma joie était
sans pareille et mon comportement parfaitement approprié aux
circonstances.
A mon grand regret ces " moments " n’ont
jamais duré. J’ai toujours retrouvé perceptions,
sentiments et comportements ordinaires.
La tentation fut grande de vouloir " faire quelque
chose " pour que, ces " événement " se
reproduisant, ce type d’expérience se maintienne. Encore
aurait-il fallu que je sache quoi faire et comment le faire.
N’en n’ayant pas la moindre idée,
je me suis tourné vers ceux qui pensaient savoir et savoir faire.
C'est à dire vers certains " mystiques " des grandes
traditions et certains autres issus de ce que l’on appelle les
" nouvelles spiritualités ".
Si rien de ce qu’ils proposent ne m’a aidé
à installer définitivement dans ma vie ces " expériences
", certains faux espoirs se sont évaporés et j’ai
pu approcher l’espérance. Cela m’a conféré
une relative paix intérieure qui me rend la vie plus agréable
et plus facile. L’angoisse existentielle me paraissant assez répandu
chez ceux qui sont à la recherche d’ " autre chose
", les quelques réflexions qui suivent sont destinées
a aider ceux qui voudront bien les considérer.
La " réalité ultime "
est " la " réalité, la réalité
" tout court ", la réalité " absolue ",
la réalité de toute chose. Il n’existe pas d’autre
réalité, que ce soit en elle ou hors d’elle. Ce
qui n’est pas la réalité est illusoire, cela relève
de l’apparence, de la subjectivité, de la relativité.
Cela existe bel et bien, mais cela n’" est " pas.
La réalité est tout le temps là.
Elle n’apparaît pas et ne disparaît pas ; elle a toujours
été, elle est toujours la réalité, et sera
toujours la réalité. Elle ne change pas, rien ne peut
la changer et il n’y a rien à y changer. Ce n’est
pas la réalité qui " s’en va ", c’est
moi qui la " quitte " chaque fois que je pense l’avoir
perdu. Et je la " retrouve " quand je cesse de " faire
" quoi que ce soit pour la rechercher " ailleurs ".
Il n’est rien besoin de " faire " pour qu’elle
soit la réalité et rien n’est fait, par
quiconque, pour qu’elle soit la réalité. Tout ce
qui est " fait " se défait et n’ " est "
pas la réalité.
La notion même d’" intégration "
ne s’applique pas à la réalité.
Ou alors, si on voulait malgré tout appliquer cette notion d’intégration
à la réalité, il faudrait dire que la réalité
est " intégrale ", que rien ne peut porter atteinte
à son " intégrité ", qu’elle ne
peut ni " s’intégrer ", ni " se désintégrer
", qu’il n’est rien d’autre qui ne doive ni puisse
s’y " intégrer " et qu’il n’est rien
d’autre à quoi elle doive et puisse s’" intégrer
".
Ce qui " s’intègre, se désintègre,
se réintègre " se sont les formes de mon " expérience
". En tant que formes, elles existent mais ne " sont "
pas . Si la question de l’intégration de mes " expériences
" est légitime, elle ne se pose qu’au sein de l’illusion
et ne porte que sur des apparences de la réalité, mais
pas sur la réalité.
C’est actuellement au sein de ma pratique
professionnelle du "Life
Coaching", que je tente d’y répondre. Je m’y
donne en effet comme méthode de distinguer et maintenir ensemble
réalité et apparence, pour accompagner mes clients dans
leur évolution essentielle au sein de l’ensemble complexe
des expériences de leur vie.
Laurent Huguet. Les Mignots, le 22 juin 2003.